lundi 5 décembre 2011

Endiablé

   Le but de ce blog, c'est avant tout de faire davantage connaître des films que j'ai beaucoup aimés, et qui ne sont malheureusement pas assez connus du public à mon goût. (Je devrais faire un blog où je fais l'inverse, descendre en flammes des films trop populaires, on se marrerait.) Bref, aujourd'hui, je vais vous faire connaître Endiablé.


   Endiablé, Bedazzled dans la langue de Shakespeare (John-Patrick Shakespeare, import-export de ruban adhésif à Londres), qu'est-ce que c'est ? Eh bien c'est un remake d'un film sorti en 1967, dans lequel le diable pourrit la vie de pauvres hères en leur promettant la lune. Mais comme je ne l'ai pas vu, et que de toute façon, il n'a pas les avantages de celui qui nous intéresse, on va se pencher sur la version moderne. Ladite version est sortie en 2000 et est réalisée par Harold Ramis, l'immortel Egon dans SOS Fantômes et auteur des deux films du même nom, ainsi que d'Un jour sans fin, qui passeront bien un jour sur le billot (en 2037, vu la liste qui m'attend).

   Les acteurs (ça tombe bien, yen a pas beaucoup) :

- Brendan Fraser (George de la Jungle, La Momie, Le Retour de la Momie, la Momie à Hong Kong, Voyage au centre de la Terre) est Elliot Richards. Disons-le tout net, Elliot est un looser. Un vrai looser, bien lourd, bien neuneu, et bien avide d'avoir à tout prix des amis. Personne ne l'aime. Même nous, on ne l'aime pas. Heureusement pour lui, il y a...

Et aucune triche, c'est une capture pure et dure !!

- Elizabeth Hurley (Austin Powers, Au service de Sara, la série Gossip Girl) est le Diable, Satan, Lucifer, le Prince des Ténèbres. Enfin, en l'occurence, la princesse. Elle voit en Elliot la victime parfaite pour son piège, étant donné qu'il est prêt à tout, et elle va s'acharner à lui pourrir encore plus la vie.

- Frances O'Connor (Intelligence Artificielle, Prisonniers du Temps et sinon, je ne sais pas) est Allison Gardner, le love interest d'Elliot. A part que le héros est amoureux d'elle, et qu'elle n'est pas amoureuse du héros, le reste de son développement est assez sujet à questionnement, mais c'est pas grave parc que le spectacle est assuré. 

Le rêve...
... et la triste réalité.

- Miriam Shor (plein de séries), Orlando Jones (Evolution, Une nuit en Enfer 3, Magnolia, et c'est le frère de Foreman dans House), Paul Adelstein (Mémoires d'une Geisha, Prison Break) et Toby Huss (séries à revendre) sont les collègues d'Elliot, qui tentent à tout prix de se débarasser de lui, malgré le fait qu'il tente à tout prix de taper l'incruste.

La minute fanservice "cuir et moustaches voiture" vous est offerte par Liz Hurley.

   Et pour les personnages importants, c'est à peu près tout. Ca fait pas lourd, mais il y a une explication.

   Résumé :

   On l'aura compris, Elliot est un looser. Un boulet. Un pauvre type. Un neuneu sans ami. Bon, il faut bien l'avouer, il a la subtilité d'un accident de la route et le cerveau d'un bigorneau léthargique, et une tête d'idiot pour parachever le travail. Il tente à tout prix de taper l'incruste chez ses collègues, sans se rendre compte qu'ils n'ont qu'une hâte, qu'il se fasse écraser par une bétonnière. En plus, il est amoureux d'Allison, qui est très jolie mais n'en a rien à faire de lui. C'est un gros perdant. Heureusement pour lui, et pour nous, l'histoire ne s'arrête pas là.

   Après une technique de drague complètement ratée doublée d'une humiliation auprès de ses "potes", Elliot se fait accoster par une très belle femme, très séduisante, qui lui manifeste un intérêt plus que suspect. Cette femme, vous l'aurez deviné parce que vous avez lu les paragraphes précédents, c'est le diable. Elle a senti une proie facile et lui met le grappin dessus. Ce qui, bien sûr, ne demande pas d'effort, étant donné qu'il est complètement désespéré. 

Qu'est-ce qu'un bel endroit comme vous fait dans un homme pareil ?

   Une fois correctement appâté (avec un Big Mac), le diable entraîne Elliot dans son QG (une boîte ché-bran) et lui propose un contrat. Contre son âme, il pourra obtenir sept voeux, et bien sûr, faire tomber la belle Allison droit dans ses bras. Elliot ne fait ni une, ni deux, la promesse de la fiiiiille le fait tomber droit dans le panneau, et il signe. Son premier voeu : devenir riche, très riche, puissant, influent, et marié à Allison. Aussitôt dit, aussitôt fait.  Mais quand tu danses avec le diable, tu dois surtout vérifier qu'il n'est pas en train de te piquer ton portefeuille. Et le diable en question est bien décidée à lui pourrir absolument tout ses souhaits...

Le reste :

   Image : autant dire, vous en verrez de toutes les couleurs. C'est filmé de manière professionnelle, bien cadré, tout ça. Les quelques effets spéciaux sont bien réalisés, et font toujours bien illusion. Mais le point fort, ce sont les costumes. Que ce soit Elizabeth Hurley qui change de vêtements sexy et rouges tout les deux plans, ou les divers costumes et coiffures de Brendan Fraser qui le rend complètement méconnaissaible, je leur lève mon verre, ça vaut le détour !

Pas étonnant que le Mal gagne toujours...

   Musique : elle a été réalisée par David Newman, qui a fait celles de The Spirit, le Chat chapeauté, Scooby-doo, et tout un tas de comédies. Je serais bien incapable de vous donner mon avis dessus, parce qu'elle ne m'a laisser aucun souvenir, et ne se fait probablement pas remarquer. Mais bon, j'ai une excuse, parce qu'il y a...

   Interprétation : autant le dire, il y a une raison pour regarder ce film, et cette raison, c'est Brendan Fraser. "Des caisses" ne commence même pas à résumer son jeu d'acteur. Dans toutes ses incarnations, il se lâche à fond les manettes, et nous donne une nouvelle définition de surjeu à faire péter les bretelles, qu'à côté, les grimaces de George de la Jungle, c'est de la gnognotte. Qu'il soit un riche seigneur, un homme sensible, et tous les autres Elliot Richards qu'on va voir défiler sur l'écran, c'est à se fissurer les côtes. Les autres ont beau faire ce qu'ils peuvent pour tenir le niveau, mais ils ne peuvent pas grand-chose contre le héros en état de grâce (Nanarland Ⓒ). Personnellement, je suis fan. 

Brendan Fraser teste la résistance de ses maxillaires.

   L'avis de la pro :

   Le fait que je tienne à faire connaître ce film au plus grand nombre de personne m'a l'air d'être un bon indice sur ce que j'en pense vraiment. En soi-même, c'est une comédie qui vaut ce qu'elle vaut, et la qualité des gags ne plaira peut-être pas à tous ceux qui sont axés humour au 58903604e degré, ou humour noir, ce genre de choses. C'est une comédie qui tient plus du sirop d'érable que de l'eau de seltz (comprendre : un peu épais par moments mais bien sucré, c'est pas du saindoux, hein), et la première partie "présentons à quel point Elliot est un gros looser" peut paraître longue à certains, voire pénible aux âmes les plus sensibles qui sont mis mal à l'aise par la ridiculisation complète et systématique du protagoniste. 

Et pourtant, il est beau, le regard vissé sur l'avenir !

   Les ressorts comiques tiennent principalement sur les épaules de Liz Hurley et Brendan Fraser, ça en devient presque un two-men show si je peux dire. Ce qui consiste principalement à voir George hors de la Jungle exploser son record de jeu outré dans des rôles aussi divers que débiles, et voir le Diable lui pourrir la vie avec une application étonnante. Ceux qui n'aiment pas se lasseront vite, les autres pourront savourer les expressions, répliques amusantes, et autres situations bizarres qui fourmillent.

   Bonus pour la toute première scène avant d'introduire le héros, et l'aura des ténèbres de Brendan Fraser qui peut faire peur, quand il fait un regard noir. 

Aura des ténèbres !

   [insérez ici une comparaison avec l'originale pleine de détails bien vus et de mots d'esprits amusant]

   En ce qui me concerne, même après une bonne quinzaine de visionnages (j'ai arrêté de compter), ce film  me fait toujours autant rire par son côté "je ne me prends pas au sérieux", ses situations, les voeux d'Elliot et la manière dont ils tournent au vinaigre, et Brendan Fraser. Parce qu'il est cool. Je conseille à tous ceux qui aiment l'humour facile mais pas vulgaire, les comédies sans grand jugement social tartiné dessus, ceux qui veulent se changer les idées, ou pour commencer une soirée avant d'entamer le plus lourd.

   Note : 17/20

PS : suis-je la seule à trouver une... ressemblance ? 

   MOUAHAHAHAHA !

1 commentaire:

Aelle Farben a dit…

J'ai également grandement aimé ce film. Je dirais, qu'en plus des costumes, il y a tout le maquillage et le coiffage du héros dans chacun de ces vœux qui permettent sa transformation parfaite (grâce également à son jeu d'acteur).

Et les costumes de la princesse des ténèbres... miam !

Je rejoins ton avis, ce film est un excellent divertissement porté par deux acteurs complètement à l'aise et performants dans leurs rôles (avec un "s" pour Brendan).

ps : je dirais que le mec à gauche ressemble à moi quand je sors des toilettes après une grosse comm' et çui de droite, à moi avant d'y aller :p