jeudi 6 octobre 2011

Superman returns

   On se remet au travail, dans la joie la bonne humeur ! Si je regarde un film, autant le chroniquer ! (alors pourquoi ne pas avoir chroniqué les 15 autres que j'ai regardé ? Parce que je suis une feignasse !) Ainsi, mesdames, messieurs et les trolls, aujourd'hui : Superman Returns !


   Réalisé par Bryan Singer, à qui l'on doit X-Men, X-Men 2, l'excellent Usual Suspects, et qui produit la série Dr House, et sorti en 2006, il est basé sur le comic du même nom (Superman, s'entend), de Jerry Siegel et Joe Shuster, dont la publication a commencé en 1938, et est édité par DC comics qui ont plein plein de belles BD dans leur sacoche.

   Autant vous dire, traiter un sujet aussi complexe et touffu que Superman, même en collant juste un film, c'est difficile. Je vais tenter de rester aussi concise que possible, mais si je divague, faut pas m'en vouloir !

   Les bons et les mauvais :

- Brandon Routh (Dylan Dog, Todd Ingram dans Scott Pilgrim, Zack et Miri font un porno) a l'immense honneur (parce que, hein, quand même) d'enfiler les collants bleus et la cape rouge du fameux héros volant et les lunettes de son alter ego. Il a la belle gueule et les muscles de l'emploi, le regard franc et l'héroïsme en bandoulière, il est beau, il est grand, ce n'est ni un oiseau, ni un avion !

Brandon Routh est... l'Homme-Puma !

- Kevin Spacey (Lester Burnham dans American Beauty, Verbal Kint dans Usual Suspects, Chris Sabian dans Negociator, Mick Rosa dans Las Vegas 21, Prot dans K-Pax, c'est dur de choisir) arbore désormais un crâne chauve et fait preuve de toujours autant de méchanceté et de malveillance en tant que Lex Luthor, la némésis du héros au S rouge, toujours de retour pour jouer un mauvais tour.

- Kate Bosworth (Jill dans Las Vegas 21, Judith dans l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, et d'autres) joue Lois Lane, le crush et la reporter attitrée de Superman, qui a bien avancé dans la vie, et poursuit une carrière des plus florissantes, laissant derrière elle les hommes qui mettent leur slip sur leurs collants.

- Parker Posey (Danica dans Blade Trinity, The Eye, Josie et les Pussycats, Adam & Steve, Vous avez un mess@ge) interprète Kitty Kowalski, l'assistante de Lex Luthor, dont le rôle se résume principalement à porter un petit chien, des vêtements extravagants, et à louer l'intelligence de son patron.

- James Marsden (Cyclope dans X-Men, Kevin dans 27 robes, le Prince d'Il était une fois, ou encore Corny Collins dans Hairspray) est Richard White, le fiancé-de-longue-date de Lois Lane, qui l'aide et la soutient dans sa quête au Pulizer et à la démonstration de pourquoi le monde n'a pas besoin de héros avec un S.

- Frank Langella (vu dans beaucoup de choses comme Wall Street, Good night and good luck, La Neuvième porte, L'île aux pirates, 1492, Star Trek, ...) joue Perry White, le rédacteur en chef du Daily Planet, le journal qui emploie Clark et Lois.

- Sam Huntington (Marcus dans Dylan Dog, Eric dans Fanboys, Ox dans Not another teen movie) est Jimmy Olsen, le journaliste et fidèle ami de Clark Kent, toujours prêt à lui donner un coup de main dans l'adversité.

- celui-ci est pour la classe, Marlon Brando (Apocalypse Now, Le Parrain, Les révoltés du Bounty, Sur les quais, Un tramway nommé Désir, une pointure !) est également présent, dans le rôle de Jor-El, le père de Superman. En images d'archive bien sûr, mais présent tout de même !

   Et notons qu'un des hommes de main de Lex est joué par Kal Penn, alias Kutner dans Dr House.

Lex Luthor & pals

   Un petit résumé, maintenant :

   A la suite des derniers films et après avoir tué tous les super-méchants, Superman a décidé de quitter la Terre pour partir à la recherche de Krypton et de survivants de sa planète. Pendant ce temps, dès qu'il a le dos tourné, Lex Luthor embobine une petite vieille, sort de prison, met la main sur sa fortune et disparaît dans la nature. Autant vous dire que ça n'est pas pour longtemps.

   Après cette entourloupe, le film s'ouvre pour de bon, sur un générique montrant des planètes au son du très fameux thème (tam-tatatatam-tam-tam-tam), puis sur le retour de Superman sur Terre. Il revient à la ferme Kent, n'ayant trouvé aucun reste de Krypton et des Kryptoniens. Il est temps pour lui de retrouver sa famille, son job, et tout le reste. 

Superman : assortit le rouge et le bleu depuis 1938

   De son côté, Lex, après des études, des recherches et des fourberies, a découvert l'existence de la Forteresse de Solitude, et avec tous ses side-kicks, s'y rend bien décidé à obtenir des informations et de la technologie qui lui permettrait de régner sur le monde. Il y est accueilli par Jor-El, qui le prend pour Kal-El, et lui révèle tous les secrets de Krypton.

   Clark, lui, revient à New York et reprend son job au Daily Planet, pour se rendre compte que les choses ont bien changé : le monde a continué sans super-héros en cape, Lois Lane s'est fiancée au fils de son boss, elle a obtenu le Pulitzer pour un article "Pourquoi le monde n'a pas besoin de Superman", et elle a un fils. Dur atterrissage pour le Kryptonien, qui se retrouve un peu comme la cinquième roue du carosse. Heureusement, un accident de navette spatiale dans lequel, comme par hasard, Lois se trouve, va lui permettre de revenir au premier plan d'un seul coup. 

L'Homme-Puma est trop jaloux.

   Ceci ne plaît pas à Lex Luthor. Mais alors, pas du tout. Parce que Clark sauve le monde et est l'ennemi du Mal, et il va forcément mettre des bâtons dans les projets machiavéliques du Chauve Malfaisant. Lex met donc la main sur une arme ultime contre l'Homme Super (indice : c'est vert, minéral, et de Krypton). Et il a un plan diabolique et maléfique, pour à la fois devenir l'homme le plus riche de la Terre, et se débarasser une bonne fois pour toutes de l'homme à la cape rouge (mais vous ne saurez pas lequel, nan mais).

   Au Daily Planet non plus, la joie n'est pas au beau fixe. Lois et Clark voudraient échanger leurs sujets d'articles, Lois ne veut pas vraiment de Supermec dans sa vie, et Clark est bien déçu de voir qu'elle n'a pas besoin de lui. Bien évidemment qu'il va réendosser son costume pour tenter d'arranger les choses. Hélas, les choses vont se compliquer quand Lex va prendre en otage Lois et son fils. Clark va-t-il les sauver ? Arrêtera-t-il les méchants ? Saura-t-il si le fils de Lois est le sien ou pas ? Que de questions !
Même l'Homme d'Acier a un coeur...

   Les petits détails qui font un film :

- Image : filmé de manière nickel, avec des plans d'une longueur pas trop torturée, des plans fixes sur les personnages qui parlent au lieu d'horribles effets dynamiques, de bons cadrages, et des couleurs assez peu saturées, surprenant pour un film tiré d'un comic. Les effets spéciaux sont nickels, on est loin de l'Homme-Puma qui volait suspendu par la ceinture. Dans l'ensemble, un plus définitif.

- Musique : réalisée par John Ottman, qui reprend et mélange à ses morceaux originaux les thèmes bien connus de John Williams. Intense est le frisson qui parcourt la colonne vertébrale du fan quand retentissent les cuivres du thème de Superman ! Pour le reste, c'est grandiose, c'est héroïque, c'est parfaitement approprié !

- Interprétation : bonne, très bonne dans l'ensemble, tout le casting se défend bien et tient ses rôles de manière très honorable. Il convient de se pencher sur celles de Brandon Routh et de Kevin Spacey, qui reprennent des rôles déjà vus et revus, et sur les épaules de qui tient une bonne partie du film. La belle gueule et les yeux bleus de Brandon font merveille en tant que superhéros, et son jeu, s'il peut paraître à certains un peu pauvre en expressions, est approprié pour l'Homme d'Acier. Quant à son mode Clark Kent, il joue le benêt avec une application qui force l'admiration. De son côté, Kevin Spacey interprète avec son talent habituel un méchant savoureux, sans retenue, à la fois cultivé et machiavélique, un vrai délice. Un bon choix d'acteurs, donc.

- le coin du fan : outre la musique, les fans seront contents de retrouver des éléments connus, tels que les pouvoirs de Superman, bien sûr, le Daily Planet, la fameuse réplique ("c'est un oiseau ? c'est un avion ?"), et beaucoup d'autres encore. Un vrai petit bonheur. 

 Et en plus, c'est un bon patriote, le regard fier et la bannière étoilée !

   La critique :

    Il est très difficile de critiquer ce film, et le résultat sera forcément très subjectif.
   En lui-même, c'est un film de super-héros honnête, avec un scénario classique : le super-méchant veut dominer le monde et détruire le super-héros, le super-héros veut l'en empêcher, au nom de la Justice et du Bien. Par dessus se greffe toute une partie visant à donner une seconde dimension au personnage, en étudiant égalementLois et sa famille, et toutes les pensées qui agitent la caboche du super-héros. De plus, la dualité de ses interactions avec eux, en Superman et en Clark Kent, permet de complexifier un peu la chose. La manière dont cette partie est écrite, et comme elle s'intègre dans la première, me fait dire qu'il s'agit d'un bon pari. En effet, elle n'alourdit pas le scénario, se développe de manière intéressante, et donne à Superman un aspect qui, s'il a déjà été vu dans d'autres réalisations, n'en est pas moins sympathique.
   Cependant, les films et les séries sur Superman sont déjà légion, et forcément, Superman Returns va s'y comparer. Les nostalgiques de Christopher Reeves et Gene Hackman trouveront peut-être ce Superman pas du tout au niveau, mal réalisé, insipide, ou que sais-je encore. Mal interprété, également. De mon côté, n'ayant qu'un vague souvenir du premier film, je ne peux pas vraiment juger, mais les deux ne m'ont pas paru si différents l'un de l'autre.
   Enfin et surtout, le comic (non, je ne l'ai pas oublié, je le garde pour la bonne bouche). Je ne connais que très vaguement, en ayant entendu parler, et ne suis donc pas bien placée pour faire une analyse point par point. Je me contenterai de dire que les éléments du comic que je connais se retrouvent dans le film, que le film est héroïque de la manière dont on peut s'y attendre pour le super-héros de référence, et qu'une analyse plus poussée sera bien sûr la bienvenue, si quelqu'un veut s'y coller.
   Pour résumer : un bon film de super-héros, avec des ingrédients bien dosés, des acteurs bien choisis, des références, une bonne musique.


   La note :
15,5 / 20

PS : okay, il roxxe, comme film... Mais réalisé par Tim Burton avec Nicolas Cage en Superman, ça aurait quand même été excellent !

Bonus : la musique ! 


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